« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl

« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- jeudi 30.11.2023- 4/18

Le roman « Hayy ben Yaqdhân » est présenté ci-après selon le déroulé choisi par Ibn Thufaïl, à savoir : la lettre de l’auteur à son correspondant curieux des secrets de la philosophie d’Ibn Sina, l’origine de Hayy ben Yaqdhân le principal personnage et son auto éducation par l’expérience, par l’observation du monde, du ciel et de ses sphères, enfin sa rencontre avec un homme venu d’une autre île. 

La rissala

La rissala ou traité, roman, s’ouvre et s’achève sur des louanges à Dieu. Les premiers mots sont une courte invocation. Puis Ibn Thufaïl s’adresse avec courtoisie à un correspondant fictif, sans doute, qui lui a demandé de l’aider dans la connaissance. Il l’appelle « frère ».  « Tu m’as demandé, frère généreux, sincère, affectionné… de te révéler ce que je pourrais des secrets de la philosophie illuminative » (mochriqiyya) détaillés par Ibn Sina (Abou Ali Ben Sina, Avicenne). 

L’auteur répond à cet interlocuteur en discernant la connaissance intuitive de la connaissance spéculative, discursive. La première est atteinte par l’extase mystique, la seconde par le raisonnement, c’est la proposition philosophique. Ces deux types de connaissance ont le même objet, mais seule la connaissance spéculative peut s’exprimer par des mots (des écrits ou des discours). Viser l’extase mystique sans effort de connaissance spéculative peut s’avérer dangereux et mener à en parler « sans discernement ». 

Pour répondre à son ami, son « frère généreux », pour lui expliquer ces secrets d’Ibn Sina et l’inciter à s’éduquer à l’extase, Ibn Tufayl lui propose une histoire, une fiction dont il emprunte certains éléments au philosophe persan, celle de « Hayy ben Yaqdhan ». Il articule la fiction autour de quatre parties : le préambule, l’origine de Hayy, sa vie en sept septénaires, et « la fin de l’histoire » avec la rencontre d’un ascète venu de l’île peuplée voisine.

Ibn Thufaïl n’utilise le nom ‘‘Hayy’’que peu de fois (28 pour tout le roman), préférant les pronoms personnels (lui ou il, là même où Quatremère écrit le prénom). Le nom du fils de la gazelle apparaît pour la première fois à la fin de l’introduction. 

3_ La vie de Hayy ben Yaqdhân 

(à suivre)

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