LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE

LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE – 

ILAN PAPPE – 

Fayard 2008

(LE LIVRE CENSURÉ)

Suite-3

Le livre s’ouvre sur une définition du nettoyage ethnique que j’espère assez transparente pour être acceptable par tous : c’est celle qui a servi de base aux actions judiciaires contre les auteurs de ce type de crime dans le passé et aujourd’hui. Étonnamment, le discours juridique, habituellement complexe et impénétrable pour la plupart des mortels ordinaires, s’exprime ici en langage clair et sans jargon. Cette simplicité n’amoindrit pas l’horreur du crime, ne nie pas sa gravité : elle décrit sans détour une politique odieuse que la communauté internationale juge aujourd’hui impardonnable. 

La définition générale du nettoyage ethnique s’applique presque mot pour mot au cas de la Palestine. Vu sous cet angle, le récit de ce qui s’est passé en 1948 apparaît comme un chapitre pas très compliqué, mais sûrement pas simpliste pour autant, ni secondaire, de l’histoire de la spoliation de la Palestine. De fait, adopter le prisme du nettoyage ethnique permet de percer aisément le voile de complexité que les diplomates israéliens déploient presque instinctivement, et derrière lequel les universitaires israéliens se dissimulent quand ils repoussent les tentatives extérieures pour critiquer le sionisme ou l’État juif en raison de ses politiques et de son comportement. « Les étrangers », dit-on dans mon pays, « ne comprennent pas et ne peuvent pas comprendre cette histoire déroutante », et il est donc bien inutile ne serait-ce que d’essayer de la leur expliquer. Nous ne devons pas non plus permettre qu’ils participent à des efforts pour résoudre le conflit – sauf s’ils acceptent le point de vue israélien. Tout ce qu’ils peuvent faire, comme les gouvernements israéliens savent si bien le répéter au monde depuis des années, c’est « nous » laisser, nous Israéliens, représentants du camp « civilisé » et « rationnel » dans ce conflit, chercher une solution équitable pour « nous-mêmes » et pour l’autre partie, les Palestiniens, qui, après tout, sont la meilleure incarnation du monde arabe « peu civilisé » et « émotif » auquel ils appartiennent. Quand il s’est avéré que les États-Unis étaient prêts à adopter cette approche déséquilibrée et à soutenir l’arrogance qui la fonde, nous avons eu un « processus de paix » qui n’a conduit et ne pouvait conduire nulle part, puisqu’il ignore totalement le cœur du sujet. 

Mais l’histoire de 1948 n’a évidemment rien de complexe, et ce livre s’adresse autant aux néophytes qu’à ceux qui, depuis des années et pour diverses raisons, s’intéressent déjà à la question de la Palestine et aux moyens de nous rapprocher d’une solution. C’est l’histoire simple mais horrible du nettoyage ethnique de la Palestine, un crime contre l’humanité qu’Israël a voulu nier et faire oublier au monde. Il nous incombe de le sauver de l’oubli, et pas seulement dans un geste trop longtemps différé de reconstruction historiographique ou de conscience professionnelle. C’est à mon avis une décision morale, le tout premier pas qu’il nous faut faire si nous voulons que la réconciliation ait une chance et que la paix prenne racine sur les terres déchirées de Palestine et d’Israël. 

Un « prétendu » nettoyage ethnique ? 

L’auteur de ces lignes estime que le nettoyage ethnique est une politique bien définie d’un groupe particulier de personnes, visant à éliminer systématiquement d’un territoire donné un autre groupe sur la base de l’origine religieuse, ethnique ou nationale. Cette politique implique la violence, et se trouve très souvent liée à des opérations militaires. Elle est à exécuter par tous les moyens possibles, de la discrimination à l’extermination, et implique des violations des droits humains et du droit humanitaire international. […] La plupart des méthodes de nettoyage ethnique constituent de graves infractions aux Conventions de Genève de 1949 et aux Protocoles additionnels de 1977. (Drazen Petrovic, « Ethnic Cleansing. An Attempt at Methodology », European Journal of International Law, vol. 5, n° 3, 1994, p. 342-360.)

Définitions du nettoyage ethnique 

Le nettoyage ethnique est aujourd’hui un concept bien défini. Au départ presque exclusivement associé aux événements de l’ex-Yougoslavie, il est désormais considéré comme un crime contre l’humanité, réprimé par le droit international. L’usage particulier du terme par certains généraux et politiciens serbes a rappelé aux spécialistes qu’ils l’avaient déjà entendu. Il avait été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis et leurs alliés, comme les milices croates en Yougoslavie. La dépossession collective a évidemment des racines plus anciennes : des envahisseurs étrangers ont régulièrement employé l’expression (ou d’autres équivalentes) et mis en pratique le concept contre des populations indigènes, des temps bibliques à la grande époque du colonialisme. 

L’encyclopédie Hutchinson définit le nettoyage ethnique comme une expulsion par la force visant à homogénéiser la population ethniquement mixte d’une région ou d’un territoire particuliers. L’objectif de cette expulsion est de provoquer l’évacuation d’autant de résidants que possible, par tous les moyens dont dispose l’expulseur, y compris les non-violents, comme pour les musulmans de Croatie, expulsés après les accords de Dayton de novembre 1995. 

Cette définition est aussi acceptée par le département d’État des États- Unis. Ses experts ajoutent que l’une des composantes de l’essence même du nettoyage ethnique est l’éradication, par tous les moyens possibles, de l’histoire d’une région. La méthode la plus courante est le dépeuplement dans une « atmosphère propre à légitimer les actes de représailles et de vengeance ». Le résultat final de ce type d’actions est la création d’un problème de réfugiés. Le département d’État a notamment examiné ce qui s’est passé aux alentours du mois de mai 1999 à Peck, une ville de l’ouest du Kosovo. Peck a été dépeuplée en vingt-quatre heures, ce qui n’était réalisable qu’avec un plan élaboré d’avance et exécuté méthodiquement. Il y a eu aussi des massacres sporadiques afin d’accélérer l’opération. Ce qui s’est produit à Peck en 1999 a eu lieu presque de la même manière dans des centaines de villages palestiniens en 1948. 

Si nous nous tournons vers les Nations unies, nous constatons qu’elles recourent à des définitions semblables. L’ONU a discuté sérieusement du concept en 1993. Le Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies lie le désir d’un État ou d’un régime d’imposer une domination ethnique sur un territoire mixte – comme la constitution de la Grande Serbie – à l’usage d’actes d’expulsion et d’autres moyens violents. Le rapport publié par le CDH a mis au nombre des actes de nettoyage ethnique « la séparation des hommes et des femmes, la détention des hommes, la destruction des maisons par des explosifs », puis le repeuplement des habitations restantes par un autre groupe ethnique. Dans certaines localités du Kosovo, note ce rapport, les milices musulmanes avaient résisté : là où leur résistance avait été acharnée, l’expulsion s’était accompagnée de massacres. 

Le plan ‘D’ israélien de 1948, mentionné dans la préface, contient un répertoire de méthodes de nettoyage qui correspondent point par point aux moyens décrits par les Nations unies dans leur définition du nettoyage ethnique, et constitue l’arrière-plan des massacres qui ont accompagné l’expulsion massive. 

Ces conceptions du nettoyage ethnique sont aussi la règle dans le monde de la recherche et des universités. Drazen Petrovic a publié l’une des études les plus exhaustives sur les définitions du nettoyage ethnique. Il l’associe au nationalisme, à la constitution de nouveaux États-nations et à la lutte nationale. De ce point de vue, il montre les liens étroits entre les hommes politiques et l’armée dans la perpétration du crime, et analyse la place qu’y tiennent les massacres. En fait, la direction politique délègue la mise en œuvre du nettoyage ethnique aux militaires sans nécessairement leur fournir de plan systématique ni leur donner d’instructions explicites, mais sans laisser le moindre doute sur l’objectif général. 

Donc, à un certain moment – et cela reflète exactement, là encore, ce qui s’est passé en Palestine –, la direction politique cesse d’avoir un rôle actif quand la machine à expulser entre en action et avance, comme un énorme bulldozer propulsé par sa propre force d’inertie, pour ne s’arrêter que quand sa tâche est finie. Les êtres qu’elle écrase et tue importent peu aux politiciens qui l’ont mise en mouvement. Petrovic et d’autres auteurs attirent notre attention sur la distinction entre les massacres qui s’inscrivent dans un génocide, et sont donc prémédités, et les massacres « non prévus », qui sont le résultat direct de la haine et de la vengeance, stimulées par un contexte où des directives générales, venues d’en haut, demandent d’opérer un nettoyage ethnique. 

La définition de l’encyclopédie citée plus haut semble donc en harmonie avec les tentatives scientifiques pour conceptualiser le crime de nettoyage ethnique. Dans les deux approches, le nettoyage ethnique est un effort pour homogénéiser un pays à population ethniquement mixte en expulsant les membres d’un groupe humain particulier, en faisant d’eux des réfugiés et en démolissant les maisons dont on les a chassés. Il peut y avoir un plan général, mais la plupart des soldats engagés dans le nettoyage n’ont pas besoin d’ordres directs. Ils savent ce qu’on attend d’eux. Des massacres accompagnent les opérations, mais, là où ils se produisent, ils ne font pas partie d’un plan génocidaire : ils constituent une tactique cruciale pour accélérer la fuite de la population vouée à l’expulsion. Plus tard, les expulsés sont effacés de l’histoire officielle et populaire du pays, excisés de sa mémoire collective. De la planification à l’exécution finale, ce qui s’est passé en Palestine en 1948 constitue, suivant ces définitions informées et savantes, un cas tout à fait clair de nettoyage ethnique. 

Définitions populaires 

L’encyclopédie électronique Wikipedia est un réservoir accessible de connaissances et d’informations. Tout le monde peut y entrer et compléter ou modifier les définitions existantes. Elle reflète donc – sûrement pas scientifiquement, mais plutôt intuitivement – la façon dont une idée ou un concept sont globalement perçus par l’opinion publique. Comme les définitions savantes et encyclopédiques mentionnées plus haut, Wikipedia voit dans le nettoyage ethnique une expulsion massive, et aussi un crime. Je cite : « Au niveau le plus général, le nettoyage ethnique peut être compris comme l’expulsion forcée d’une population « indésirable » hors d’un territoire donné, à la suite d’une discrimination religieuse ou ethnique, de considérations politiques, stratégiques ou idéologiques ou d’une  combinaison de ces facteurs. » 

L’entrée énumère plusieurs cas de nettoyage ethnique au XXe siècle, de l’expulsion des Bulgares de Turquie en 1913 au retrait par Israël des colons juifs de Gaza en 2005. La liste peut nous paraître un peu étrange, puisqu’elle intègre dans la même catégorie le nettoyage ethnique nazi et la décision d’un État souverain de retirer ses propres citoyens après les avoir déclarés colons illégaux. Mais cette classification devient possible en raison de la politique adoptée par les éditeurs – en l’occurrence, tous ceux qui ont accès au site : ils prennent soin de présenter tous les exemples historiques de leur liste comme « présumés ». 

Wikipedia inclut aussi dans cette énumération la Nakba palestinienne de 1948, mais on ne saurait dire si les éditeurs voient en elle un cas sans ambiguïté de nettoyage ethnique, comme pour les exemples de l’Allemagne nazie ou de l’ex-Yougoslavie, ou un cas plus douteux, peut-être assimilable à celui des colons juifs qu’Israël a retirés de la bande de Gaza. Un critère généralement admis par cette source et par d’autres pour évaluer le sérieux de l’allégation est de vérifier si quelqu’un a été traduit devant un tribunal international. Autrement dit, quand les auteurs ont été poursuivis en justice, c’est-à-dire jugés par une instance judiciaire internationale, toute ambiguïté est levée : il ne s’agit plus d’un crime « présumé », d’un « prétendu » nettoyage ethnique. Cependant, à bien y réfléchir, ce critère devrait être étendu à des cas qui auraient dû être soumis à ce type de tribunaux mais ne l’ont jamais été. Il peut s’agir, admettons-le, d’une démarche de longue haleine, et certains crimes contre l’humanité tout à fait clairs nécessitent une patiente lutte avant d’être reconnus dans le monde comme des faits historiques. Les Arméniens l’ont appris dans le cas de leur génocide. En 1915, le gouvernement ottoman a entrepris de décimer systématiquement le peuple arménien. On estime qu’en 1918 il y eut un million de morts, mais personne n’a été traduit en justice, ni à titre individuel ni comme membre d’un collectif. 

Le nettoyage ethnique : un crime 

Le nettoyage ethnique est désigné comme crime contre l’humanité dans des traités internationaux, ainsi dans celui qui a créé la Cour pénale internationale (CPI), et, qu’il soit « présumé » ou pleinement admis, il donne lieu à un jugement au titre du droit international. Un « Tribunal pénal international » spécial a été créé à La Haye pour poursuivre les criminels dans le cas de l’ex-Yougoslavie, et un autre à Arusha (Tanzanie) dans celui du Rwanda. Dans d’autres cas, le nettoyage ethnique a été défini comme crime de guerre même lorsque aucune procédure judiciaire n’avait été ouverte (par exemple en ce qui concerne les actes du gouvernement soudanais au Darfour). 

Ce livre a été écrit avec la conviction profonde que le nettoyage ethnique de la Palestine doit s’ancrer dans notre mémoire et notre conscience en tant que crime contre l’humanité, et être retiré de la liste des crimes « présumés ». 

Les auteurs, ici, ne sont pas inconnus. Il s’agit d’un groupe précis de personnes, les héros de la guerre d’Indépendance d’Israël, dont les noms seront tout à fait familiers à la plupart des lecteurs. À commencer par le chef incontestable du mouvement sioniste, David Ben Gourion : c’est à son domicile privé qu’ont été discutés et finalisés tous les chapitres de l’histoire du nettoyage ethnique. Il a été secondé par un petit comité que j’appelle dans ce livre le « Conseil consultatif », un organisme « de fait », réuni à seule fin de tramer et d’organiser la spoliation des Palestiniens. L’un des rares documents qui rendent compte des réunions du Conseil consultatif l’appelle le Comité de conseil – Haveadah Hamyeazet. Dans un autre document, les noms de ses onze membres figurent, bien qu’ils aient tous été biffés par le censeur (néanmoins, j’ai réussi à reconstituer la liste). 

Ce collectif a préparé les plans du nettoyage ethnique et supervisé leur exécution jusqu’au moment où le travail – déraciner la moitié de la population indigène de Palestine – a été fini. Il comprenait d’abord les plus haut gradés de la future armée de l’État juif, comme les légendaires Yigaël Yadin et Moshe Dayan. À leurs côtés se trouvaient des personnages inconnus hors d’Israël mais bien présents dans la conscience locale, comme Yigal Allon et Yitzhak Sadeh. Ces militaires étaient mêlés à ce qu’on appellerait de nos jours des « orientalistes », des experts du monde arabe en général et des Palestiniens en particulier, parce qu’ils étaient soit originaires de pays arabes, soit spécialistes du Moyen-Orient. Nous rencontrerons plus loin également certains de leurs noms. 

Ces officiers et ces experts ont été aidés par des commandants régionaux, comme Moshe Kalman, qui a nettoyé la région de Safed, et Moshe Carmel, qui a déraciné l’essentiel de la Galilée. Yitzhak Rabin a opéré tant à Lydda et à Ramla que dans la région du grand Jérusalem. Souvenez-vous de leurs noms, mais commencez à ne pas seulement voir en eux des héros militaires israéliens. Ils ont pris part à la fondation d’un État pour les Juifs, et on peut comprendre que nombre de leurs actes soient honorés par leur peuple, parce qu’ils ont contribué à le sauver d’attaques extérieures, à veiller sur lui dans des moments de crise, et surtout à lui offrir un refuge sûr face à la persécution religieuse dans diverses régions du monde. Mais l’histoire jugera du poids qu’auront en fin de compte ces réalisations quand, sur l’autre plateau de la balance, il y aura les crimes qu’ils ont commis contre le peuple indigène de Palestine. Parmi les autres commandants régionaux, il y avait Shimon Avidan, qui a nettoyé le Sud. L’un de ceux qui se sont battus à ses côtés, Rehavam Zeevi, a dit bien des années plus tard : « Un chef comme Shimon Avidan, le commandant de la brigade Givati, a nettoyé son front de dizaines de villes et de villages. » Il a été aidé en cela par Yitzhak Pundak, qui déclarait à Ha’aretz en 2004 : « Il y avait deux cents villages [sur le front] et ils n’y sont plus. Nous devions les détruire, sinon nous aurions eu des Arabes là-bas [dans le sud de la Palestine], comme nous en avons en Galilée. Nous aurions eu un million de Palestiniens de plus. » 

Il y avait aussi les officiers du renseignement sur le terrain. Loin d’être de simples collecteurs de données sur l’« ennemi », ils ont joué un rôle majeur dans le nettoyage, et pris part aussi à certaines des pires atrocités qui ont accompagné la spoliation méthodique des Palestiniens. On leur avait donné autorité pour décider quels villages seraient détruits, quels villageois exécutés. Dans les souvenirs des survivants palestiniens, ce sont eux qui, après l’occupation d’un village ou d’un quartier, décidaient du sort de ses habitants, ce qui pouvait faire la différence entre la prison et la liberté ou entre la vie et la mort. Leurs activités en 1948 étaient supervisées par Issar Harel, qui serait plus tard le premier dirigeant du Mossad et du Shabak, les services secrets d’Israël. Son image est familière à de nombreux Israéliens. Petit, trapu, Harel avait le modeste grade de colonel en 1948, mais n’en était pas moins l’officier le plus haut placé en matière d’interrogatoires, de constitution de listes noires et d’autres aspects répressifs de la vie palestinienne sous l’occupation israélienne. 

Il importe de le répéter : quel que soit le point de vue que l’on adopte – juridique, scientifique et même populaire –, le nettoyage ethnique est incontestablement reconnu aujourd’hui comme un crime contre l’humanité impliquant des crimes de guerre ; et des tribunaux internationaux spéciaux jugent ceux que l’on accuse d’avoir préparé et exécuté des actes de nettoyage ethnique. J’ajoute néanmoins qu’avec le recul nous pouvons – et, pour être tout à fait franc, si nous voulons donner une chance à la paix en Palestine, nous devons – envisager de faire jouer une règle d’obsolescence dans cette affaire. Mais à une condition : que la seule solution politique normalement considérée dans les autres cas de ce genre, tant par les États- Unis que par les Nations unies, comme essentielle pour la réconciliation soit aussi mise en œuvre dans ce cas-ci, c’est-à-dire le retour inconditionnel des réfugiés dans leurs foyers. Brièvement – trop brièvement –, les États- Unis ont soutenu une décision de l’ONU dans ce sens pour la Palestine, celle du 11 décembre 1948 (la résolution 194). Mais, dès le printemps 1949, la politique américaine a été réorientée sur une voie ostensiblement pro-israélienne, et les médiateurs de Washington sont donc devenus le contraire d’honnêtes courtiers : ils ont largement ignoré le point de vue palestinien en général et le droit au retour des réfugiés en particulier. 

(à suivre)

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