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Le prix de la reconnaissance littéraire…

Le prix de la reconnaissance littéraire : Kamel Daoud, Boualem Sansal et le système littéraire français de légitimation.

(Lire la réaction de Kamel Daoud, sur cette page, en fin d’article)

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Le prix de la reconnaissance littéraire : Kamel Daoud, Boualem Sansal et le système littéraire français de légitimation. Les éditions Pauvert ont édité un très intéressant ouvrage écrit par une jeune chercheuse et romancière, Kaoutar Harchi. Une étude issue d’une thèse de doctorat en sociologie[1]. Kaoutar Harchi a enseigné au sein de différentes universités françaises et a publié de nombreux articles sur la littérature, notamment algérienne. Elle est chercheuse associée au Cerlis (Laboratoire Paris-Descartes, CNRS).

Sa recherche pose la question de la reconnaissance littéraire des écrivains non français d’expression française. Lorsqu’un écrivain écrit, il aspire à être publié, lu et reconnu. Kaoutar Harchi interroge cette consécration ainsi que les conditions et instruments de son obtention. Et les écrivains quel prix doivent-ils payer, ou sont-ils prêts à cela pour intégrer le club des consacrés ? Pour ce faire la chercheuse va « rassembler toutes les traces », éléments de biographie, articles de presse, etc. Il s’agit écrit-elle « de rendre vie » aux auteurs étudiés, en revenant pour chacun sur sa biographie, sa trajectoire littéraire en intégrant échecs et victoires. Son analyse se présente sous la forme de cinq monographies d’écrivains algériens de langue française : Kateb Yacine, Assia Djebar, Rachid Boudjedra, Kamel Daoud et Boualem Sansal (ces deux derniers ont été ajoutés, ils ne figurent pas dans la thèse universitaire).

D’emblée se pose la question de « la langue de l’autre » et du rapport qu’entretient avec elle l’écrivain. Elle est appréhendée différemment selon qu’on a commencé à écrire sous la colonisation ou après. Durant la colonisation les écrivains algériens « détournent la langue française contre ses usages dominants. » Kateb Yacine et Assia Djebar s’inscrivent dans une réalité coloniale, où, dépossédés de leur langue, « ils furent contraints » d’utiliser celle des dominants, mais ils résistent, ils refusent de contribuer à « révéler au monde la façon de vivre » des colons, ou « d’offrir à la littérature française un territoire supplémentaire » dont ils seraient absents. Kateb Yacine déclare « le défi a été pour moi de faire de la langue française le moyen d’exprimer le monde méconnu, caché ou nié de l’Algérie… » et pour Assia Djebar la langue française fut « non choisie au départ ». Kamel Daoud et Boualem Sansal s’affirment dans une Algérie indépendante. Leur rapport à la langue française est différent. Pour le premier elle est celle « du rêve et du fantasme », même si dans la famille Daoud (Boudaoud ?) il n’y avait pas ou peu de livres, tout au plus  « une quinzaine de livres chez mes grands-parents chez qui je vivais ». Le second a « une relation apaisée avec la langue française, elle est ma langue, je le ressens ainsi, je n’ai par conséquent aucun souci avec la question »[2]

Tous ces écrivains, Kateb, Djebar, Daoud et Sansal ont été d’une manière ou d’une autre consacrés par les institutions littéraires françaises. L’expérience de Rachid Boudjedra est particulière. Il a 21 ans à l’indépendance, et n’a commencé à publier qu’en 1965, « Pour ne plus parler/rêver » (Ed. SNED, Alger). Il nous a semblé intéressant, à la lumière de l’actualité ayant mis périodiquement sur le devant de la scène Kamel Daoud et Boualem Sansal, de ne retenir dans la recherche de Kaoutar Harchi que la partie traitant de ces deux écrivains.

L’édition en France des derniers romans de Kamel Daoud et Boualem Sansal, mais aussi (et surtout) les critiques françaises de ces auteurs à la recherche de reconnaissance et de leurs livres révèlent combien le système éditorial français – « un groupe restreint de spécialistes qui a le monopole de légitimer ou déligitimer un texte » – est intraitable. Car Paris dispose en la matière et à ce jour – du fait de la langue et de l’histoire pour ce qui nous concerne – du « monopole de la légitimité littéraire, c’est-à-dire, entre autres choses, le monopole du pouvoir de dire avec autorité qui est autorisé à se dire écrivain et qui a autorité pour dire qui est écrivain. »[3] « Le travail de valorisation, écrit Kaoutar Harchi, s’effectue selon des critères implicites ». La valeur d’un texte ne se trouve pas uniquement en lui, mais aussi « en dehors de la littérature » c’est à dire selon des critères n’ayant pas de lien avec l’esthétique du texte. C’est ce que montre clairement la sociologue à travers les cinq cas dont nous avons retenu ici les seuls Kamel Dadoud et Boualem Sansal qui écrivent librement en français. La reconnaissance de leur statut et de leur « valeur » en tant qu’écrivains est confirmée à l’aune de leurs ouvrages (et à leur capacité d’adaptation à la réalité littéraire française) et également ou plus encore de leurs prises de paroles et/ou de leurs articles de presse à l’occasion d’événements plus sociaux que strictement littéraires. Les deux parties, fictions et discours, sont intimement liées. Quelles « résistance, dénonciation, ou arrangement » ces deux auteurs ont-ils développés ?

Les deux derniers romans que ces auteurs ont écrits sont « Meursault, contre-enquête » pour Kamel Daoud[4] et « 2084. La fin du monde » pour Boualem Sansal[5]. Dans l’article « Le contre-Meursault ou l’‘Arabe’ tué deux fois »[6], Kamel Daoud écrit à propos de l’‘Arabe’ tué par Meursault : « personne, même après l’indépendance, n’en a cherché le nom. Kamel Daoud soumet ‘L’Étranger’ à une lecture critique qui vise à révéler les rapports de domination à l’œuvre dans le texte d’Albert Camus, écrit Kaoutar Harchi. En restituant à l’Arabe son identité, poursuit-elle, Kamel Daoud répare l’injustice commise à son encontre. Il y a là un « acte littéraire engagé ». Dans la tentative de l’écrivain se niche « une sorte de droit de réponse littéraire, une charge politique conséquente ». Et pourtant un problème va surgir avec le « déplacement du roman d’Alger vers Arles » quelques mois après la version algérienne. Le texte de la quatrième de couverture et même le corps du roman sont modifiés, adaptés à la réalité française (à son attente). La note au lecteur a été corrigée. Dans celle de Barzakh on lit : « L’auteur a cité, parfois en les déformant, certains passages de L’Étranger ; le lecteur les retrouvera entre guillemets », dans la version française : « L’auteur a cité, parfois en les adaptant, certains passages de L’Étranger d’Albert Camus (Ed. Gallimard 1942). Le lecteur les retrouvera en italiques ». Des modifications de forme. Par contre en quatrième de couverture, les changements sont importants. Alors que les Éditions Barzakh écrivent : « Un homme, tel un spectre soliloque dans un bar. Il est le frère de l’Arabe… le narrateur est peu sympathique… Il s’empêtre dans son récit, délire, ressasse rageusement ses souvenirs, maudit sa mère, peste contre l’Algérie. Il n’épargne personne. Mais en vérité, sa seule obsession est que l’Arabe soit reconnu, enfin », les éditions Actes Sud notent dans la collection Babel (2016) : « Soir après soir, dans un bar d’Oran, le vieillard rumine sa solitude, sa colère contre les hommes… Hommage en forme de contrepoint rendu à L’Étranger d’Albert Camus… » Dans leur édition de 2014 il est écrit : « En appliquant cette réflexion à l’Algérie contemporaine, Kamel Daoud, connu pour ses articles polémiques, choisit cette fois la littérature pour traduire la complexité des héritages… » Plus importantes encore sont les transformations au sein même du roman. Pour exemple, en page 14 de l’édition de Barzakh ce passage « tué mon frère, et qui s’en est allé le crier sur les toits du monde » est supprimé  et remplacé dans la version française par « l’a écrite ». En page 18 ce passage « et discourir sur la signification du prénom du meurtrier »  est purement supprimé. En page 25 « Mon frère s’appelait Moussa. Il avait un nom. ‘‘Chez nous les objets n’avaient pas de nom, on disait : les assiettes creuses, le pot qui est sur la cheminée, etc.’’, écrit ton héros en évoquant son enfance pauvre. Eh oui, avec le temps, les objets s’appelleront service de Quimper, grès flambé des Vosges, comme il l’expliquera doctement dans ses livres. Mais Moussa, lui, il sera l’Arabe… », cet extrait sera dans la version française lourdement atrophié « Mon frère s’appelait Moussa. Il avait un nom. Mais il restera l’Arabe… » En page 40 Kamel Daoud adresse un clin d’œil à l’auteur de Le Minotaure ou la halte d’Oran : « C’est d’ailleurs ici, qu’a échoué ton héros quand il a voulu passer du crime au génocide. Dans l’un de ses livres, il parle de cette ville, Oran, comme d’une gare. Il mentionne à peine un quartier ou deux, pas de Moussa, pas de soleil, juste de la métaphysique. Si tu sors du bar [AH : ‘Le Titanic’ que K. Daoud signale plus loin], prends sur la gauche, sous les arcades. C’est là que ton héros, malade et sans le sou, est venu habiter quelques mois il me semble, ou peut-être moins. Tu vérifieras dans tes livres, tu dois avoir tout noté. » Cet extrait devient « On y vient pour chercher le sou, la mer ou un cœur. Personne n’est jamais né ici, tous arrivent de derrière l’unique montagne de cet endroit », Camus disparaît. Nous ne reprenons pas toutes les modifications, elles sont nombreuses. Albert Camus malade a bien résidé au 67 rue d’Arzew (aujourd’hui Larbi Ben M’hidi). Pourquoi ces suppressions de texte, quel sens donner à ces transformations ? Kaoutar Harchi cite Sylvie Ducas. Ces changements visent à « orienter la réception du livre dans le sens d’un hommage appuyé à Camus et non pas d’un procès à charge… Pour Actes Sud, c’est le narrateur, l’assassin de Moussa, pas Camus. La fiction sauve d’une accusation qui fâche[7]. » Modifications qui sont ici plus le fait des ayants-droit d’Albert Camus que de la maison d’édition selon Kaoutar Harchi. Probablement l’une et les autres, également.

Le transfert de l’œuvre du pays d’origine vers « le Centre littéraire » est accompagné par celui de l’auteur (même temporairement). « C’est une condition sine qua non à remplir… le pays natal est nécessairement quitté, même symboliquement ». L’on s’aperçoit alors que le produit célébré en France n’est pas celui édité en Algérie, « c’est le projet dépolitisé par le franchissement littéraire » où Albert Camus est célébré, mais où la « petite voix »[8] de Kamel Daoud a été étouffé. L’accueil réservé à Kamel Daoud, cette reconnaissance littéraire « a pour effet d’infléchir le discours de l’auteur qui se trouve obligé de l’adapter « à l’horizon d’attente des consacrants et plus largement du lectorat français » constate Katouar Harchi. L’auteur a de fait « fissuré le ‘nous’ auquel il appartient. Cette qualification littéraire par le Cercle germanopratin élargi – dont les critiques sont unanimes et dithyrambiques – est par conséquent opposée à « une disqualification algérienne ». Kamel Daoud devient « l’icône de la liberté de créer, héros laïc des temps modernes », « le Voltaire oranais » (sic). La controverse de Cologne[9] va couronner cet ensemble. A la suite d’agressions sexuelles de femmes en Allemagne, Kamel Daoud a écrit deux tribunes[10]. Si dans les deux articles Cologne est au centre, « la version de La Repubblica porte sur la relation entre culture musulmane et violence tandis que la version du Quotidien d’Oran porte sur le risque, en Europe, d’une interprétation raciste des agressions » écrit la sociologue. Nombre d’intellectuels français soutiendront l’auteur, d’autres dénonceront ses prises de position. Kamel Daoud avance « une série de lieux communs navrants sur les réfugiés originaires de pays musulmans… il recycle les clichés orientalistes les plus éculés…[11] » Kaoutar écrit « dans un contexte de tensions sociales relatives au fait migratoire et au fait terroriste, et dans un contexte d’affrontement politique quant à la place de l’Islam en France et en Europe, le soutien que certains témoignent à Kamel Daoud est sous-tendu par la défense idéologique d’intérêts particuliers. » Il y a là manifestement un « usage intéressé du discours… Une forme de braconnage symbolique où un groupe pille des éléments du discours pour l’arranger à sa convenance. »  Kaoutar Harchi déduit donc que la notoriété médiatique croissante de Kamel Daoud « est fondée sur des éléments extralittéraires, précisément idéologiques. » 

Il en est de même pour Boualem Sansal. Chez cet auteur il y a un vieux sentiment d’anti-religiosité écrit Kaoutar Harchi, au moins depuis qu’il a découvert que sa fille, alors en cours primaires, s’est retrouvée « à suivre des cours religieux à la mosquée » par le fait de la directrice de l’école, sans qu’il en soit lui-même informé. « La problématique existentielle de Boualem Sansal, se reconfigure progressivement, passant de la revendication personnelle d’un ‘anticléricanisme’ à l’affirmation publique d’un danger d’expansion mondiale du terrorisme islamique. Cette problématique a fait l’objet d’une transposition littéraire intense et régulière. »

Six mois après sa sortie, « 2084. La fin du monde », son septième roman, a déjà fait l’objet de plusieurs dizaines d’articles « sous-tendus par une dimension extralittéraire ».

Kaoutar Harchi explique ainsi comment le rapport que la critique littéraire française instaure avec ces romanciers étrangers « est fondé sur la déterritorialisation et la déshistorisation de leurs conditions d’écriture » et comment ce rapport est « de facto, rapporté aux problématiques sociopolitiques du Centre littéraire parisien ». Mais il est acquis que « cette propension ethnocentrique de l’appareil critique français » est ancienne. Les louanges contenues dans les critiques formulées par des intellectuels français à l’égard de « Meursault, contre-enquête » ou de « 2084. La fin du monde » sont semblables à celles que d’autres exprimaient au début du 20° siècle en faveur de « l’auteur colonial… qui exerce une action tonifiante dans notre littérature, comme dans notre vie spirituelle. » Ces intellectuels médiatiques (dans le sens que leur attribuait Pierre Bourdieu) veulent des émotions autres, « violentes et primaires. » Quelles soient destinées à l’un ou à l’autre, la plupart de ces louanges, émanent ou sont « soutenues par la frange néo-réactionnaire des intellectuels médiatiques dans le dessein de légitimer davantage leurs propres positionnements » sociopolitiques. « Ces valorisations, ces mises en lumières flatteuses, sont intéressées. » L’un et l’autre, Kamel Daoud comme Boualem Sansal ont tenté de s’extraire du stigmate d’islamophobie qui leur a été affligé. « Que des universitaires pétitionnent contre moi aujourd’hui [cf. ici note 11], je trouve cela immoral : parce qu’ils ne vivent pas ma chair ni ma terre et que je trouve illégitime sinon scandaleux que certains me prononcent coupable d’islamophobie depuis des capitales occidentales… Je vais donc m’occuper de littérature. J’arrête le journalisme sous peu. »

Dès la sortie du livre de Boualem Sansal « 2084… », le sulfureux Michel Houellebecq, comme de nombreux autres intellectuels, lui apporte son soutien. L’écrivain algérien veut bien bénéficier de la reconnaissance que lui accorde cet écrivain consacré et consacrant : « 2084… j’aime bien. C’est un bon livre… Y a des points communs (avec son propre livre Soumission) », mais en même temps Boualem Sansal veut se soustraire des conséquences négatives possibles de ce même soutien. L’écrivain français est notoirement réputé néo-réactionnaire et islamophobe : « Le fait que Michel Houellebecq, souvent classé islamophobe, me considère comme plus radical, c’est assez terrible. » Et « je ne suis pas islamophobe, je suis contre les islamistes… Je suis islamistophobe.[12] »

Qu’il se nomme Sansal, Daoud ou autrement, l’écrivain d’expression française venu des aires géographiques anciennement colonisées est soumis au même traitement. « Pour accéder à la reconnaissance, ces écrivains doivent se plier aux normes – décrétées universelles – par ceux qui ont le monopole de l’universel.[13] Payer le prix.

Kaoutar Harchi montre parfaitement comment et par quels procédés l’Institution littéraire française exerce son monopole du pouvoir de consécration. Et comment certains auteurs de territoires géographiques anciennement dominés – en l’occurrence Algériens – en quête de reconnaissance (par le Centre), « adoptent une posture consensuelle… Ils sont, pris dans un engrenage, « conduits à investir en plus de leur œuvre dans leur propre personne. » L’auteur algérien a pourtant le choix d’un destin d’écrivain national ou celui de tenter de « rejoindre à la nage la côte de la langue française », le territoire du patrimoine littéraire central et ses « instances de consécration », en en payant le plus souvent chèrement le prix.

L’espace nous manque ici pour dire plus sur cette recherche remarquable. Une étude – nécessairement – très documentée où la rigueur imbibe chacune des 295 pages.

Cette formidable démonstration de Kaoutar Harchi s’appliquerait tout autant à d’autres écrivains de la périphérie, à tous ces auteurs français de la banlieue réelle ou symbolique, d’origine maghrébine, dont Kaoutar Harchi elle-même.

Ahmed HANIFI


[1] Kaoutar Harchi, « Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne : des écrivain s à l’épreuve ». Ed. Pauvert, Paris 2016. 295 pages.

[2]  Entretien que nous a accordé B. Sansal,  In : http://www.dzlit.fr– 6 mai 2006.

[3] Kaoutar Harchi cite ici Pierre Bourdieu  « Les règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire, Genèse et structure du champ littéraire ». Éd. Seuil, Paris, 1998. 576 pages.

[4] Éd. Barzakh, Alger, 2013.192 pages. Et Éd. Actes Sud, Arles, 2014, 160 p, puis Actes Sud/Babel, Arles, 2016. 157 p.

[5] Éd. Gallimard, Paris, 2015.276 p.

[6] Le Monde daté 09 mars 2010

[7] Sylvie Ducas, L’entrée en littérature française de Kamel Daoud : ‘Camus sinon rien’, Littératures n°73, 2015.

[8] Kamel Daoud : « Je ne réponds pas à Albert Camus, je joins ma petite voix au cri houleux et muet d’Edward Munch. » Béatrice Arvet in La Semaine, 01 juin 2014, reprise par Kaoutar Harchi.

[9] Dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1° janvier 2016, à Cologne (Rhénanie, Allemagne), des dizaines de femmes ont subi des agressions sexuelles, ‘529 dans tout le pays’ (Libération, 11 avril 2016).

[10] La Repubblica le 10 janvier 2016, (tribune reprise par Le Monde le 31 janvier intitulée « Cologne, lieu de fantasmes.) et Le Quotidien d’Oran le 18 janvier.

[11] « Nuit de Cologne : Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés ». Le Monde daté 11 février 2016.

[12] Premier extrait : Les Inrockuptibles. 6 septembre 2015, second extrait : entretien avec Mohamed Berkani, 22 septembre 2015.

[13] Pascale Casanova, La République mondiale des lettres, Paris, Seuil, 2008

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Kamel Daoud n’a pas apprécié l’article ou plus exactement le livre de Kaoutar Harchi. Voici l’extrait d’un échange (par Messenger) que nous avons eu le 31 mai, 01 et 2 juin 2017:

NB: Kamel Daoud ne m’a plus recontacté.