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Je suis révolté contre les carnages des populations libanaise et
palestinienne que perpétuent impunément les hordes barbares de l’Etat hébreu. Je
suis indigné au-delà des mots contre l’injustice que subit toute la population
d’un pays indépendant, le Liban, du fait de l’Etat juif, mais aussi celle des
populations palestiniennes pour avoir voté démocratiquement (avec certification
occidentale). Je suis révolté par la solidarité directe ou tacite des pays
occidentaux aux terroristes israéliens. Je suis révolté par la lâcheté sans fin
de nombre de dirigeants corrompus de pays arabes avec à leur tête ceux d’Arabie
Saoudite, premier des soutiens traditionnels à la politique impérialiste
étasunienne. Je suis révolté par tant d’hypocrisie de nos amis politiques
anticolonialistes français de gôche. Je suis révolté par le silence médiatique
français complice, hormis deux ou trois exceptions, qui se contente d’énumérer
les cadavres arabes sans analyser dans le fond la genèse du conflit
Israélo- » Arabe » et de ce qu’à long terme Israël vise dans la
région. Ces mêmes médias qui s’empressent de commémorer en moyenne une fois par
semaine (cela peut aisément se vérifier) à tour de rôle, tel ou tel événement
lié à la seconde guerre mondiale » afin que nul n’oublie » faisant
ainsi obstacle à quiconque s’aventurerait dans la critique de l’Etat colonial
sioniste, au nom d’un passé encore inexpurgé. Je suis révolté par ma propre
impuissance. Nous sommes très nombreux aujourd’hui à nous sentir par la force
des choses très proches du Hizb-Allah libanais et plus encore dans le monde à
penser que cette incommensurable injustice faite aux populations du Sud et
notamment depuis un demi-siècle aux palestiniens ne peut demeurer indéfiniment
impunie. Nous exprimons notre révolte par la plume ou par des marches, mais une
minorité elle, radicale, nourrie par un désespoir quotidien plongera à coup
sûr, dans les bras de Ben Laden et de ses émules, jusqu’au-delà de la mort et
sans discernement car pense-t-elle, telle est l’unique issue à l’injustice de
l’Occident. Alors seulement celui-ci se posera de nouveau La question : »
mais pourquoi ? » Comme en 2001.
Ahmed HANIFI, formateur. Marseille, le 20 juillet 2006.