Ils s’arrogent le droit
De te toiser
Du haut de leur profonde laideur.
Habillent les règles
Pour t’intimider, te cerner
Proie trop discrète,
Trop généreuse.
Par ta voix,
Magnanime et inflexible
Comme le Cyprès de Hafiz,
Tu les as faits tes égaux,
Alors qu’ils perdent haleine
Dans une course vaine
Ignorant leur mère
Falsifiant, troquant leur être contre l’avoir.
Tu les as hissés sur le mât de l’indulgence
Qu’ils ne jurent, là, devant toi
Que par toi,
Surtout ne te retourne pas,
Ils te saigneraient.
Dans des cloaques assurément
Ils se nourrissent de mots malsains,
Ils avancent à reculons
La Géhenne dans les yeux
Le sourire doublement fangeux
Aux lèvres pendant
Et le fauchard dans le dos.
Les hypocrites
Les ignorants.
Tu leur indiques le ciel, universel,
Ils plongent les coquins dans leur vil nombril.
S’ils savaient !
Istres, Espace F., le 03 juin 2009