France-Algérie, les passions douloureuses

Le Quotidien d’Oran, 21 janvier 2021

par El-Houari Dilmi 

  Rapport Stora sur la colonisation: Pas de «repentance ni d’excuses» 

La « réconciliation des mémoires », voulue par l’Elysée, n’est pas pour demain. En effet, alors que la remise du rapport Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie était attendue pour hier mercredi en milieu d’après-midi, la présidence française a annoncé que « des actes symboliques sont prévus mais il n’y aura ni repentance ni excuses». 


L’Elysée a précisé, dans son communiqué, qu’Emmanuel Macron « participera à trois journées de commémoration dans le cadre du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie en 1962 : la journée nationale des harkis le 25 septembre, la répression d’une manifestation d’Algériens le 17 octobre 1961 et les Accords d’Evian du 19 mars 1962 ». L’historien français Benjamin Stora devait remettre hier à l’Elysée, le rapport dont l’a chargé en juillet Emmanuel Macron pour «dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie». Macron « s’exprimera en temps et en heure sur les préconisations de ce rapport et de la commission qui sera chargée de les étudier », a encore précisé la présidence française. « Il y aura des mots et des actes du président dans les prochains mois », selon le communiqué de l’Elysée, pour lequel s’ouvrait une « période de consultations ». Il s’agit de « regarder l’histoire en face d’une façon sereine apaisée, afin de construire une mémoire de l’intégration », est-il indiqué dans le texte rendu public par l’Elysée. C’est « une démarche de reconnaissance, mais il n’est pas question de repentance et « de présenter des excuses », a tranché la présidence française, en s’appuyant sur l’avis de Benjamin Stora qui cite en exemple le précédent des excuses présentées par le Japon à la Corée du Sud et à la Chine sur la Deuxième Guerre mondiale qui n’ont pas permis de « réconcilier » ces pays. Inspirés des 22 recommandations du rapport Stora, figure parmi les actes envisagés, l’entrée de l’avocate anticolonialiste Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, au Panthéon qui accueille les héros de l’Histoire de France. Un hommage solennel devrait lui être rendu aux Invalides au printemps «quand les circonstances sanitaires le permettront», toujours selon le palais de l’Elysée. 

La présidence française a par ailleurs souligné qu’Emmanuel Macron ne « regrettait pas » ses propos prononcés à Alger en 2017 dénonçant la colonisation comme « un crime contre l’humanité ». « Que pouvait-il dire de plus ? Il n’y a rien à dire de plus, en revanche, il y a beaucoup à faire », souligne le communiqué de l’Elysée. 


« L’historien souhaite la mise en place d’une commission « Mémoire et Vérité » chargée d’impulser des initiatives mémorielles communes entre les deux pays », rapportait le Journal Le Monde dans son édition d’hier. L’historien propose que cette commission soit composée de « différentes personnalités engagées dans le dialogue franco-algérien », selon le même journal, qui précise que cette commission « pourrait formuler des recommandations sur 22 points ». Parmi ces points figurent la question des archives, le dossier des disparus (algériens et européens), les déchets issus des essais nucléaires français en Algérie et la pose des mines aux frontières algériennes, les restes humains des résistants algériens conservés au Muséum national d’histoire naturelle, ou encore le canon de Baba Merzoug pour lequel une commission franco-algérienne d’historiens sera créée afin « d’établir l’historique du canon « La Consulaire », ravi lors de la conquête d’Alger en 1830 et installé à l’arsenal de Brest, et de «formuler des propositions partagées quant à son avenir, respectueuses de la charge mémorielle qu’il porte des deux côtés de la Méditerranée ». 

 

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El Watan,  20 janvier 2021 

Nadjia Bouzeghrane

Stora remettra son rapport sur «les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie» aujourd’hui : A l’épreuve de l’écueil des lobbies mémoriels

La réconciliation des différentes mémoires liées à la colonisation française et à la guerre d’Algérie est un jalon – primordial – à la construction d’un partenariat d’exception voulu par les présidents Tebboune et Macron.

L’historien Benjamin Stora remettra officiellement aujourd’hui au président Emmanuel Macron son rapport sur «Lesmémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie», avec des propositions pour parvenir à «une nécessaire réconciliation» franco-algérienne, a indiqué dimanche l’Elysée.

L’historien français «formule dans son rapport plusieurs recommandations qui visent à parvenir à cette nécessaire réconciliation des mémoires», ajoute l’Elysée. 

«Il n’est pas question d’écrire une histoire commune de l’Algérie, mais d’envisager des actions culturelles sur des sujets précis, à déterminer, comme par exemple les archives ou la question des disparus», avait expliqué en août Benjamin Stora. 

Les présidents français et algérien ont désigné chacun un expert – Abdelmadjid Chikhi pour l’Algérie – afin de travailler sur ce dossier toujours brûlant, à l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (1962).

Benjamin Stora a été chargé le 24 juillet 2020 par Emmanuel Macron de «dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie».

Emmanuel Macron l’a chargé de ce rapport dans le cadre de ses initiatives pour tenter de «finir le travail historique sur la guerre d’Algérie» parce que, a-t-il expliqué en décembre, «nous avons des tas de mémoires de la guerre d’Algérie qui sont autant de blessures»«Je souhaite m’inscrire dans une volonté nouvelle de réconciliation des peuples français et algérien», avait précisé Emmanuel Macron pour lequel «le sujet de la colonisation et de la Guerre d’Algérie a trop longtemps entravé la construction entre nos deux pays d’un destin commun en Méditerranée»«On a à finir le travail historique sur l’Algérie», avait-il déclaré dans une interview accordée au site en ligne Brut. La France «doit regarder son passé avec les historiens et de manière très réelle».

Le temps d’un apaisement des mémoires est-il venu ? Alors que les obstacles qui parsèment le chemin à parcourir sur ce sentier tracé en vue de favoriser une réconciliation franco-algérienne ne sont pas des moindres.

A peine désigné pour faire ce travail, l’historien a dû essuyer les tirs croisés des nostalgiques de «l’Algérie française». C’est ainsi que l’écrivain Jean Sevilla lui a reproché une vision «partielle donc partiale» à l’égard de la mémoire algérienne de la
colonisation française et de la guerre d’Algérie dans un texte publié sur FigaroVox le 27 juillet.

Réagissant à ces attaques, Stora a rappelé que ses travaux ont porté sur la mémoire des deux camps, y compris grâce à l’étude des archives militaires françaises. «Bien entendu, Jean Sévilla peut être en désaccord avec mes travaux, mais il n’est pas possible d’en nier la pluralité, sur ces questions complexes, depuis plus de quarante ans».

«A travers les archives écrites, la presse, les témoignages et aussi les images… j’ai essayé de comprendre les motivations des Algériens, des musulmans, mais aussi des juifs et des Européens, c’est-à-dire de toutes les communautés. Pas simplement de donner de restituer des visions à partir d’un seul aspect ou d’une seule dimension, mais de croiser les points de vue pour dégager un paysage historique d’ensemble».

«J’ai entrepris ce va-et-vient, sans cesse recommencé, entre ce qui est arrivé dans l’histoire algérienne et ma propre expérience, en éclairant sans cesse l’une par l’autre. Car l’irruption de l’expérience subjective, comme facteur de vérité et non plus comme vecteur d’illusion, fait partie de ma façon d’écrire l’Histoire», affirmait Benjamin Stora lors d’une journée consacrée à son travail, organisée au Mucem de Marseille en 2019.

«Discuter», «dialoguer»

Qu’en est-il du côté algérien? De la mission que lui a confiée le président Tebboune pour mener un travail de «vérité» sur les questions mémorielles entre les deux pays, Abdelmadjid Chikhi, directeur général du Centre national des archives algériennes, devra également rendre compte.

Pour ce faire, M. Chikhi devra selon toute vraisemblance attendre le retour du président Tebboune d’Allemagne où il s’est rendu pour des soins complémentaires pour lui remettre son rapport. Abdelmadjid Chikhi devra lui aussi contourner, voire balayer les tentations de surenchères politiciennes du passé colonial de l’Algérie.

Les deux experts qui ont travaillé chacun de son côté n’ont pas été désignés pour faire un travail commun, mais leurs travaux peuvent fournir des points de convergence sur lesquels s’appuiront les deux chefs d’Etat.

Les rapports à l’histoire coloniale et aux mémoires de la colonisation française de l’Algérie sont différents d’une rive à l’autre. Les deux historiens l’ont dit. «Il s’agit de voir comment amener les deux pays à gérer leurs mémoires. Si mon collègue, mon partenaire ou mon vis-à-vis, Benjamin Stora, a une vision qui est la vision française en matière des problèmes de mémoire, nous aussi nous avons la nôtre. Donc, il s’agit de confronter, de discuter», déclarait Abdelmadjid Chikhi à l’AFP.

Le conseiller du président de la République pour les Archives et la Mémoire nationales a souligné par ailleurs : «Nous avons subi 132 ans d’une colonisation qui a été atroce, très destructrice. La société algérienne a été désarticulée. Nous sommes en train d’essayer de la remettre sur pied, et les problèmes de mémoire se posent. Comment les gérer ? En ce qui nous concerne, nous faisons le travailIl faut que le même travail soit fait de l’autre côté, et nous pourrons confronter nos idées et peut-être arriver à une vision qui ne soit pas trop contradictoire, ni une vision à sens unique, car le développement des deux pays a suivi des cours différents. Donc, nous voulons des rapports sereins dans le respect mutuel et également dans l’exploitation des problèmes de mémoire selon les circonstances de chaque pays.»

«Avancer vers une relative paix des mémoires»

«L’histoire de la décolonisation et de la colonisation fabrique du nationalisme des deux côtés, c’est-à-dire le nationalisme impérial, colonial, du côté français, pendant très longtemps, et naturellement le nationalisme de libération nationale de l’autre côté de la Méditerranée.

Ce sont des points de vue qui sont naturellement différents d’une rive à l’autre», déclarait Benjamin Stora dans une interview à RFI (23 juillet 2020). «Chaque pays, chaque groupe possède ses mémoires, fabrique une identité à partir d’une mémoire particulière (…). On ne peut jamais définitivement réconcilier des mémoires. Mais je crois qu’il faut avancer vers une relative paix des mémoires pour précisément affronter les défis de l’avenir, pour ne pas rester prisonniers tout le temps du passé, parce que l’Algérie et la France ont besoin l’une de l’autre» (interview diffusée le 23 juillet).

«L’histoire en Algérie comme en France est une histoire à enjeux. On a effectivement, de part et d’autre de la Méditerranée, à essayer d’approcher au plus près possible une histoire qui soit celle des faits eux-mêmes et qui ne soit pas une histoire idéologisée en permanence, ou instrumentalisée en permanence», a souligné l’historien français dans la même interview.

Le 22 décembre sur les ondes de la Radio algérienne chaîne 1, Abdelmadjid Chikhi répétait «qu’il n’est pas possible de tourner la page du passé, car le dossier de la mémoire fait partie intégrante de l’histoire de l’Algérie et que le dialogue est la solution la plus adéquate pour calmer les esprits, surtout si des canaux appropriés sont utilisés pour faire aboutir les négociations».

En marge d’un hommage à la défunte Gisèle Halimi, il a rappelé les déclarations du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, où il disait que «l’Algérie ne peut renoncer à son histoire, mais elle peut œuvrer avec l’autre partie à construire des relations équilibrées, ce qui est primordial dans les relations internationales. Néanmoins, l’histoire appartient au peuple algérien qui a le droit de savoir ce qui s’est passé».

Dans un entretien accordé au journal Le Monde, et à une question à propos de la mission que lui a confiée Emmanuel Macron, Benjamin Stora déclarait : «C’est un pas positif, une grande première. Cette mission s’inscrit dans un contexte global où la France et l’Algérie ont intérêt à se rapprocher, d’abord par rapport à la conjoncture politique internationale. Il y a ce qui se passe en Libye, l’immigration, l’islam en France, le terrorisme, le Sahel. L’Algérie est un partenaire essentiel pour la France, en réalité.

C’est une dimension du présent qu’il faut garder à l’esprit quand on traite de la relation avec l’Algérie.» (Le Monde du 29 juillet).

Ecrire et dire l’histoire est l’affaire des historiens. A partir d’archives et autres sources libres et accessibles. Leur travail est de rendre lisibles et intelligibles des faits, des événements. En toute indépendance et impartialité. Aux dirigeants des deux pays de s’en saisir pour un rapprochement mutuellement bénéfique. 

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Rédaction Web

Liberté, 20 janvier 2021

Travail mémoriel sur la colonisation française et la guerre d’Algérie

Stora émet 22 recommandations dont le retour des harkis 

Le rapport  sur la colonisation et la guerre d’Algérie, remis ce mercredi 20 janvier par l’historien Benjamin au président français Emmanuel Macron, recommande la mise en place d’une commission « Mémoire et Vérité » chargée d’impulser des initiatives mémorielles communes entre la France et l’Algérie, selon le quotidien Le Monde, qui  a révélé les 22 points sur lesquels cette commission est appelée à formuler des recommandations. Une commission que l’historien souhaite composée de « différentes personnalités engagées dans le dialogue franco-algérien », comme Fadila Khattabi, présidente du groupe d’amitié France-Algérie de l’Assemblée nationale, Karim Amellal, ambassadeur, délégué interministériel à la Méditerranée, des intellectuels, médecins, chercheurs, chefs d’entreprise, animateurs d’associations… selon la même source.

Au premier chapitre, le rapport Stora recommande de «poursuivre les commémorations, comme celle du 19 mars 1962 demandée par plusieurs associations d’anciens combattants à propos des accords d’Evian, premier pas vers la fin de la guerre d’Algérie ».

Il s’agit également d’autres « initiatives de commémorations importantes (qui) pourraient être organisées autour de la participation des Européens d’Algérie à la seconde guerre mondiale ; du 25 septembre, journée d’hommage aux harkis et autres membres de formations supplétives dans la guerre d’Algérie ; du 17 octobre 1961, à propos de la répression des travailleurs algériens en France». A tous ces moments de commémoration, suggère l’historien,  pourraient « être invités les représentants des groupes de mémoires concernés par cette histoire».

Parallèlement, l’historien propose d’organiser le recueil par la commission « Mémoire et Vérité » de la parole des témoins « frappés douloureusement par cette guerre pour établir plus de vérités et parvenir à la réconciliation des mémoires ».

Sur d’autres chapitres, le rapport Stora propose de « construire une stèle à l’effigie de l’émir Abdelkader », la « reconnaissance par la France de l’assassinat de l’avocat Ali Boumendjel », un geste  qui «ferait suite à la déclaration du président Emmanuel Macron concernant Maurice Audin en septembre 2018 », selon toujours Le Monde. A cela s’ajoute également la perspective d «œuvrer à la publication d’un ‘’guide des disparus’’ (algériens et européens) de la guerre d’Algérie, sur la base des recherches du ‘’groupe de travail’’ créé à la suite de la déclaration d’amitié signée lors de la visite du président François Hollande à Alger en 2012 ». Ce groupe avait été mis en place, rappelle le Monde, pour permettre la localisation des sépultures des disparus algériens et français de la guerre d’indépendance, et qu’il devra donc poursuivre son travail. Aussi, il s’agit de poursuivre le travail conjoint concernant « les lieux des essais nucléaires français en Algérie, réalisés entre 1960 et 1966, et leurs conséquences, ainsi que la pose des mines aux frontières », mais également « l’activité du comité mixte d’experts scientifiques algériens et français chargés d’étudier les restes humains de combattants algériens du XIXe siècle conservés au Muséum national d’histoire naturelle ».

Autre chapitre, cependant très sensible côté algérien, est celui des harkis. Le rapport Stora envisage ainsi de «voir avec les autorités algériennes la possibilité de faciliter les déplacements des harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie», mettre en place « une commission mixte d’historiens français et algériens pour faire la lumière sur les enlèvements et assassinats d’Européens à Oran en juillet 1962 ; entendre la parole des témoins de cette tragédie », et «encourager la préservation des cimetières européens en Algérie (travaux, entretiens, réhabilitations des tombes), ainsi que des cimetières juifs (comme ceux de Constantine et de Tlemcen) ».

Toujours côté mémoire,  et à l’instar de « la mesure instaurée par le président de la République visant à donner à des rues de communes françaises des noms de personnes issues de l’immigration et de l’outre-mer », le rapport envisage d’ «inscrire des noms de Français d’origine européenne particulièrement méritants, en particulier médecins, artistes, enseignants, issus de territoires antérieurement placés sous la souveraineté de la France », et « activer le groupe de travail conjoint sur les archives, constitué en 2013 à la suite de la visite du président Hollande en 2012 », et qui «devra faire le point sur l’inventaire des archives emmenées par la France et laissées par la France en Algérie ».

 Côté coopération universitaire, et en attendant « le règlement de la domiciliation des archives », la France pourrait « donner chaque année à dix chercheurs, inscrits en thèse sur l’histoire de l’Algérie coloniale et la guerre d’indépendance dans un établissement universitaire algérien, la possibilité d’effectuer des recherches dans les fonds d’archive en France».

En parallèle, note le rapport, « des étudiants français, dans un nombre qui reste à discuter avec les autorités algériennes, devraient pouvoir bénéficier d’un visa à entrées multiples et d’un accès facilité aux archives algériennes concernant la même période».

L’historien recommande, dans le même sens, de «favoriser la diffusion des travaux des historiens par la création d’une collection ‘’franco-algérienne’’ dans une grande maison d’édition », créer « un fonds permettant la traduction du français vers l’arabe et de l’arabe vers le français d’œuvres littéraires et à caractère historique (ce fonds pourra également prendre en charge les écrits de langue berbère) », et «accorder dans les programmes scolaires plus de place à l’histoire de la France en Algérie.

« A côté d’une avancée récente – ne plus traiter de la guerre sans parler de la colonisation –, il convient de généraliser cet enseignement à l’ensemble des élèves (y compris dans les lycées professionnels) », souligne le rapport. 

Par ailleurs, Stora suggère d’ «aller vers la mise en place d’un office franco-algérien de la jeunesse, chargé principalement d’impulser les œuvres de jeunes créateurs (œuvres d’animation, courts-métrages de fiction, création de plate-forme numérique pour le son et l’image) », réactiver « le projet de musée de l’histoire de la France et de l’Algérie, prévu à Montpellier et abandonné en 2014 », organise en 2021 « un colloque international dédié au refus de la guerre d’Algérie par certaines grandes personnalités comme François Mauriac, Raymond Aron, Jean-Paul Sartre, André Mandouze et Paul Ricœur », et une exposition ou un colloque sur les indépendances africaines au Musée national de l’histoire de l’immigration.

Enfin, le rapport prévoit « l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi, grande figure de l’opposition à la guerre d’Algérie », et la création d’ « une commission franco-algérienne d’historiens chargée d’établir l’historique du canon ‘’Baba Merzoug’’ » et de « formuler des propositions partagées quant à son avenir, respectueuses de la charge mémorielle qu’il porte des deux côtés de la Méditerranée ».

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