Asie centrale, Mai 2022

Lundi 9 mai

Réveil vers 10h30. Aux infos de France Inter on parle de « discours musclé de Poutine » et de « lettre Z dessinée dans le ciel. » Nous échangeons avec le gérant de l’hôtel sur des questions d’ordre pratique… toujours bienveillant, ainsi que son frère plus discret, ses parents (les vrais patrons ?) aussi présents répondent aux sollicitations avec un sourire non feint sans un mot d’anglais ni encore moins de français, la jeune sœur (ou la fille ?) qui renseigne en anglais, écrit sur votre calepin, use de votre ordinateur tout cela pour vous apporter les réponses à vos interrogations. Vous ajoute autant de café que vous le désirez. (À ce propos, le petit déjeuner est très copieux, mais je crois que là je me répète, café à volonté, lait, lit caillé, tomates, concombres, œufs, pain, beurre, fromage, confiture) Nous le prenons dans la cour ombrée, assis tout en longueur (car nous ne pouvons croiser les jambes comme les Ouzbeks, ni nous asseoir comme ils le font, accroupis). À vous de voir.

Il fait bon, et le ciel est couvert. Nous partons à pied en direction de Khast Imam. C’est à quelques kilomètres au nord-ouest de la ville. Nous nous arrêtons devant une belle mosquée : Olmazor Tumami. Quelques photos… un monsieur nous renseigne sur la mosquée ainsi que sur Khast Imam. Il nous propose même de nous y accompagner dans sa belle Chevrolet made in Ouzbékistan. Il se présente comme le Adhan du coin (ici à Olmazor et à Khast Imam). Est content d’échanger avec nous. À propos des Adhan, on ne les entend quasiment pas le jour. La nuit, si, leur voix est agréable. Le tapage et le braillement des Adhan du bled n’existent pas ici, comme sont absents tous ces gens qui vont ou reviennent de la prière du fadjr à 5 heures du matin en prenant un malin plaisir à crier, à s’interpeller, à chahuter (exprès !), comme s’ils étaient dans un souk (avec tout le respect que je dois au Souk), sans aucun respect pour ceux qui dorment. 

Le centre Khast Imam est un grand ensemble, avec La Grande Mosquée du Vendredi « Hazrati Imam » sur la gauche, à droite le Musée Moyie Mubarek puis, la Madrassa Barak Khan. La cathédrale orthodoxe en arrière-plan est en construction. Elle ne fait pas partie du Centre.

Le sol de la Grande Mosquée du Vendredi « Hazrati Imam » est rempli de tapis bleus avec des bandes argentées. En son cœur une grande coupole beu-vert avec de belles arabesques et des écritures argentées en arabe. Le minbar est encadré par deux grandes frises dorées. On remarque de très nombreux ventilateurs dans toute la mosquée. Ici dans les hautes saisons, la température atteint allègrement les 30/35° Celsius.

Le Musée Moyie Mubarek est remarquable en ce qu’il contient le plus vieux Coran au monde. Le seul lieu de l’ensemble du centre où il est interdit de filmer ou de prendre des photos. L’agent de police fait une exception pour un panneau relatant l’histoire du dit Coran, « l’histoire du Mushaf de Osman ». Il est écrit en anglais : « This unique manuscript of the Qur’an of Usman (VII – A.D) was brought to Samarkand by Amir Timur in XIV th century ». Les lettres du Coran (arabe) ne contiennent aucune voyelle et certaines sont entièrement différentes de celles d’aujourd’hui. Physiquement ce Coran fait environ un mètre de long sur cinquante centimètres de large et trente de hauteur. Il y avait des touristes comme nous, mais pas la grande foule, heureux pour nous.

Dans la Madrassa Barak Khan, un groupe de jeunes artistes peignent des vases et autres animaux en terre cuite qu’ils proposent aux visiteurs, parfois de façon un peu gênante. À la sortie du centre Khast Imam, deux jeunes discutent dans une voiture. « La direction de Chorsu s’il vous plaît ? » Ils se proposent de nous y emmener pour 50.000. J’ai compris 5000 que je lui remets. Celui qui parle le plus, refuse, il veut plus, et me montre un billet de 50.000. Il ne comprend pas mon refus et fait une tête de cochon. Je pense même qu’il a lancé un juron. Droit dans les yeux je lui rétorque (comme si j’avais compris) « ah non, pas ça ! ». Il a levé le bras comme s’il s’excusait. À propos de monnaie, ici les billets se comptent par dizaines, voire par centaines de milliers. Ne vous affolez pas, je vous explique. Un billet de 1000.000 de Soums (UZS) équivaut à 100 € (il suffit de retirer 4 chiffres à partir de la droite et vous avez l’équivalence. Un ticket de métro coûte 1400 UZS, soit 0,14 cts d’€ (et même moins : 0,12). Il faut donc ici avoir de larges et profondes poches. Donc métro, un verre chez « Bar FM » et gargote du marché Chorsu, plats locaux délicieux pour trois fois rien.

Retour à la Guest-house. Avant de rentrer dans la chambre, ici les us et coutumes veulent qu’on retire ses chaussures avant de pénétrer dans la chambre (généralement tapissée au sol).

Les « … » de Service

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