Asie centrale, Mai 2022

Mardi 17 mai 2022

Nous sommes loin du Festival de Cannes et de Charlie Chaplin, l’ancien et le nouveau. Pourtant la Terre n’est qu’un village et l’Internet nous rapproche non comme un village mais comme un bourg, un hameau. Reste la barrière de la langue qui, si nous ne la maîtrisons pas nous réduits au minimum. Nos échanges avec la plupart des Ouzbeks se réduisent à des demandes, questions,  concrètes minimalistes « where is… », « How much is », « rahmat », « bu yaxshi » et à des gestuelles mimiques sympathiques.

Nous nous réveillons à l’aube pour prendre le train. Le taxi devait venir nous prendre à 4h30 et il se pointe à 4h30. La route menant à la gare, « Vakzal » me paraît à ce point interminale que je suis persuadé que le chauffeur ne m’a pas compris. Je lui répète « railway-station… no aéroport ! » « yes, yes…tchutchtchutchu » « Ok ! » Il y a du monde à la gare, une centaine de voyageurs. C’est un train avec couchettes. Il vient de Tachkent. Le voyage dure sept heures avec deux courts arrêts à Hazoras et à Ourguench avant d’atteindre Khiva à midi.  Nous sommes ici à vingt km du Turkménistan. 

Longue sieste car ici comme à Boukhara, le soleil frappe fort dans l’après-midi. Imaginez 35° à Tim-yaouine, tous les jours.

Khiva tiendrait son nom de Kheivak qui signifiait « puits »… « Un puits autour duquel se retrouvaient les caravanes de chameau » Elle a eu pour nom jadis de Khawarezm. Elle date du 5° siècle avant notre ère. La ville a été détruite par Gengis Khan (1220) et asservie par Tamerlan (1370)

Des remparts encerclent entièrement l’ancienne cité (Itchan-Qala). Il y a quatre portes, comme les quatre points cardinaux par lesquelles on pénètre : Bogcha-darvoza (nord)= porte du jardin, Polvon-darvoza (est) = porte de l’Homme fort, Tosh-darvoza (sud)= porte de la pierre, Ota-darvoza (ouest)= porte du père.

La cité est truffée de boutiques appartenant au grand bazar, de madrassa, mosquées… dont je reparlerai demain. Ainsi que du savant Abu Djaâfar Mohammed Ben Moussa né ici en 783. J’avoue ressentir un grand privilège que d’être dans ces contrées.

_________________

°

°

CLIQUER ICI POUR VOIR UNE VIDEO DE DANSE IMPROVISÉE

°

°

________________

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
18 + 27 =