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Marche pour les victimes de la rue d’Aubagne

Nous étions quelques milliers (6 ou 10 ?) à marcher dans les rues du centre de Marseille, de la place du Mont jusque devant l’hôtel de ville devant le vieux port de Marseille, avec passage par la rue d’Aubagne et le cours Belsunce. Marcher à la mémoire des victimes de l’effondrement de deux immeubles dans la rue d’Aubagne, le 5 novembre 2018 qui a fait huit morts et plusieurs blessés.

Une pensée pour: Ouloume (mère de famille), Julien (30 ans), Taher, Chérif (36 ans), Fabien (57 ans), Simona (24 ans), Niasse (26 ans), Marie-Emmanuelle (55 ans).

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LCI: VICTIMES – Quatre jours après l’effondrement des deux immeubles rue d’Aubagne à Marseille, huit morts ont été retrouvés dans les décombres. Fabien, Simona, Ouloume ou encore Cherif, qui sont les disparus de cette sombre journée du 5 novembre 2018 ?

08 nov. 2018 10:35 – La rédaction de LCI

Le 5 novembre, dans la matinée, deux immeubles se sont effondrés rue d’Aubagne, à Marseille. Un drame qui a fait huit morts – cinq hommes et trois femmes. Le bilan n’a pas encore été présenté comme « définitif » par les autorités. Les recherches se poursuivaient vendredi soir dans les décombres des immeubles.

Le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, a annoncé l’identification de plusieurs des victimes, sans pour autant en dévoiler l’identité. Le quotidien La Provence a néanmoins dévoilé plusieurs éléments concernant les habitants de la rue d’Aubagne, disparus ou potentiellement décédés dans l’effondrement des deux immeubles.

Ouloume, mère comorienne de six enfants

Originaire des Comores et mère de six enfants, Ouloume, installée au 65 rue d’Aubagne, a déposé son fils Elamine, 8 ans,  à l’école quelques minutes avant le drame, explique La Provence. « Elle n’est pas allée le rechercher à l’école, et je n’ai aucune nouvelle », a expliqué son autre fils de 34 ans, Abdou Ali. D’après une information relayée par le média local Habari Za Comores le ministère des Affaires étrangères des Comores a communiqué concernant la disparition d’Ouloume dans l’effondrement des deux immeubles.

Julien, Taher et Chérif, victimes du 2ème étage

Au second résidait Julien, un homme de 30 ans, et Rachid. Ce dernier s’en est sorti en allant acheter des cigarettes, avant d’assister, impuissant, à l’effondrement de l’immeuble. Prisonniers chez lui : ses amis Taher, un Tunisien de 58 ans, et Chérif, un Algérien de 36 ans. Arrivé à Marseille en 2016 en provenance de l’Algérie, Chérif, 36 ans, marié et père d’un enfant, n’a plus donné signe de vie depuis le jour du drame. Pour ses cousines, qu’il a rejointes à Marseille, tout laisse à penser que Sherif se trouve sous les décombres : « Dans le quartier, tout le monde le connaît. Nous sommes persuadés qu’il se trouve sous les décombres, nous n’attendons que la confirmation officielle de sa mort afin de pouvoir récupérer le corps et le rendre à sa famille… »

Fabien, Simona, Niasse, voisins et amis du 4e étage

Fabien, âgé d’une cinquantaine d’années, vivait dans un deux-pièces du quatrième étage et exerçait l’activité d’artiste-peintre. « Affaibli par la maladie », selon son compagnon Sylvain, les espoirs de le retrouver en vie paraissent très faibles. Au même étage, une Italienne trentenaire prénommée Simona, originaire de Tarente, dans les Pouilles, vivait au 65 rue d’Aubagne depuis plusieurs semaines et semblait très inquiète concernant l’état de l’immeuble. La jeune femme avait d’ailleurs été invitée chez son voisin Fabien trois jours avant le drame, lors d’une soirée festive. Enfin, Niasse, un jeune italien d’origine sénégalaise, 26 ans, dormait chez Simona le soir du drame. Sa dépouille a depuis été formellement identifiée et ses papiers ont été retrouvés sur lui. Enfin, au dernier niveau, le 5ème étage, vivait Marie-Emmanuelle, une femme âgée de 55 ans. (Lire : https://www.lci.fr)

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Marseille : enquête sur les logements insalubres 15/11/2018

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Le drame du logement à Marseille : une aubaine pour qui ? 19.12.2018

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Rencontre avec Leïla Shahid et Dominique Vidal

Nous avons assisté samedi 9 novembre 2019 à Marseille, à une rencontre avec Leila Shahid et Dominique Vidal .

Nous avons assisté samedi 9 novembre 2019 à une rencontre (au « Centre Le Mistral » 11 impasse Flammarion dans le 1° arrt de Marseille)

à l’initiative du Collectif Palestine en Résistances, avec Leila Shahid (notamment ancienne déléguée générale de Palestine en France et ambassadrice de Palestine auprès de l’Union européenne) et Dominique Vidal (journaliste et écrivain). Plus de deux cents personnes étaient présentes à cette rencontre qui a duré plus de deux heures. Parmi les nombreux sujets abordés, nous retiendrons celui des relations internationales avant et après la chute du Mur de Berlin.Leïla Shahid : « Nous sommes aujourd’hui exactement dans le même moment de basculement qu’a été la chute du Mur de Berlin. Nous avons vécu longtemps dans un système bipolaire. Après la chute du Mur de Berlin, nous avons eu 30 ans d’illusion d’un nouvel ordre mondial, globalisé. On se rappelle des propos de Hubert Védrine qui disait ‘‘le nouvel ordre mondial va être le nouveau désordre mondial’’ et il avait raison. Nous pouvons dire que nous sommes entrés aujourd’hui dans un monde de chaos. »… « Les manifestations populaires à travers le monde : Hong-Kong, Algérie, Chili, Liban, Irak… Ce système auquel on a cru pendant trente ans, ce système qu’on nous a vendu, ce nouvel ordre mondial, a planté dans nos régions le fanatisme le plus terrible qu’est le confessionnel. Il a monté les sunnites contre les shiites, les Arabes contre les Kurdes, crée des guerres civiles (Yémen)… Aujourd’hui les jeunes qui descendent dans les rues disent ‘‘on ne veut plus de confessionnalisme, on ne veut plus d’appartenances ethniques, on veut des Droits citoyens. Ces jeunes ne parlent pas en termes idéologiques (comme ce fut le cas de notre génération), ils disent vouloir une politique qui donne le droit au travail, à la santé, au logement social, à la retraite… une société égalitaire, des Droits égaux entre les hommes et les femmes… c’est incroyable le nombre de femmes dans les manifestations à Beyrouth ! » Et en Algérie tenterai-je d’ajouter. « Les jeunes sont importants et ils comptent beaucoup. C’est leur avenir qui est en jeu. Au Soudan ils ont réussi à faire reculer un régime militaire de trente ans. Un régime financé par les wahabites saoudiens. La Palestine fait partie de cette réalité. Il faut regarder la Palestine de manière globale, incluse dans cette réalité-là. On ne peut la lire seulement à partir de ses frontières, ni des territoires occupés seulement, ni des camps de réfugiés, ni de la diaspora. Il faut la regarder dans un sens global. »Dominique Vidal en complément de l’intervention de Leïla Shahid : « Hubert Védrine avait dit aussi ‘‘Maintenant il n’y a qu’une seule hyperpuissance’’. Il y avait l’idée que la chute du Mur de Berlin signerait la fin de la bipolarité. Qu’on allait avoir de grandes puissances : les Etats-Unis, la Chine, la Russie… qui allaient dominer le monde comme elles le voudraient. Or, on voit depuis quelques mois que ce n’est pas vrai. Si l’on prends les USA, ils n’ont pas les moyens de vaincre ». Et de citer l’exemple des installations pétrolières d’Arabie saoudite visées par des drones (en septembre) et qui a fait chuter de 50% la production du pays. Attaque attribuée à l’Iran par les USA et Israël notamment. Mais ni les USA, ni Israël n’ont réagit. Le pouvaient-ils ? Quel est le rôle des USA en Syrie ? » Leila Shahid pense que Donald Trump sera probablement « interné », quant à Védrine, elle acquiesce « Védrine s’est trompé sur ce point. »Puis il y eut un échange avec le public, suivi d’une collation.

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