Tebboune répond à des questions…à des questions…

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Vendredi 4 juin 2021

Larbi Graïne

Kamel Daoud au-dessus de tout soupçon ?

L’interview accordée par Tebboune au magazine Le Point et dont les propos ont été recueillis par Kamel Daoud et Adlène Meddi, ne saurait être considérée comme un simple travail journalistique. L’opinion publique l’a d’ailleurs très bien compris. Les critiques ayant ciblé cet écrivain sont tout à fait légitimes, nonobstant les excès. Il faut faire le distinguo entre l’homme de Lettres et l’homme politique. Paradoxalement, l’écrivain oranais a versé dans le « journalisme militant » un concept auquel il n’a trouvé aucune vertu, puisqu’il s’était insurgé contre les journalistes qui soutenaient ouvertement le Hirak. Et lui, ne soutient-il pas ouvertement Tebboune ? N’a-t-il pas souhaité que les Algériens aillent voter le 12 juin ? Certes, le journalisme militant existe bel et bien, mais il ne saurait être mis au service du pouvoir et de la classe dominante. Les soupçons sur l’indépendance intellectuelle de Daoud ont été toujours soulevés par les intellectuels nationaux et internationaux. Ce qui change aujourd’hui, c’est que ces soupçons se confirment au niveau du grand public en Algérie. Le 10 mars 2019, au plus fort du Hirak, et au plus fort des luttes claniques, Lakhdar Brahimi, mandaté par le général Gaïd Salah, recevait dans un hôtel international Saïd Sadi, selon les dires mêmes de ce dernier. Et c’est le même Saïd Sadi qui nous apprend que l’émissaire de Gaïd Salah avait reçu auparavant à Paris l’écrivain Kamel Daoud. Ce dernier n’a jamais fait un démenti. En outre, Louisa Hanoune, alliée des Bouteflika a également été reçue par le représentant civil du commandement militaire. Il n’y a pas donc lieu de s’étonner de voir Daoud s’accoquiner avec Tebboune. Ces proximités sont déjà anciennes. Daoud est le seul homme de Lettres à avoir bénéficié de tant de sollicitude de la part du pouvoir militaire. Pourquoi ? Probablement, c’est l’aura médiatique dont jouit l’écrivain qui a attiré l’attention sur lui. Quoi qu’il en soit, tout dans le comportement de cet auteur laisse penser qu’il a fonctionné comme un agent du pouvoir algérien.

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