S’ils savaient !

Ils s’arrogent le droit

De te toiser

Du haut de leur profonde laideur.

Habillent les règles

Pour t’intimider, te cerner

Proie trop discrète,

Trop généreuse.

Par ta voix,

Magnanime et inflexible

Comme le Cyprès de Hafiz,

Tu les as faits tes égaux,

Alors qu’ils perdent haleine

Dans une course vaine

Ignorant leur mère

Falsifiant, troquant leur être contre l’avoir.

Tu les as hissés sur le mât de l’indulgence

Qu’ils ne jurent, là, devant toi

Que par toi,

Surtout ne te retourne pas,

Ils te saigneraient.

Dans des cloaques assurément

Ils se nourrissent de mots malsains,

Ils avancent à reculons

La Géhenne dans les yeux

Le sourire doublement fangeux

Aux lèvres pendant

Et le fauchard dans le dos.

Les hypocrites

Les ignorants.

Tu leur indiques le ciel, universel,

Ils plongent les coquins dans leur vil nombril.

S’ils savaient !

Istres, Espace F., le 03 juin 2009

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
13 − 8 =