De Marseille à Tuktoyaktuk

De Marseille à Tuktoyaktuk- [08/30] : 

De Marseille à Tuktoyaktuk- [08/30] : Marc reste avec Omar et Véro le temps de leur donner toutes les informations nécessaires sur le fonctionnement des différents appareils de la maison et leur remettre une chemise remplie de documents divers qu’a préparée à leur intention Jacques Latraverse. Puis, ensemble, Marc au volant du Westfalia, ils font un tour dans les larges artères de la ville. Omar conduit sur le trajet du retour. Après le départ de Marc, ils vident les valises de leur contenu et les rangent dans une partie de l’armoire libérée par monsieur Latraverse à leur intention. Les aiguilles trottent sur les poignets, mais pas le temps dirait-on, « tu as vu l’heure ? » s’exclame Véro. Il est près de 20 h et la luminosité est totale. Ce qui les fait rire. « C’est fou ça » dit Omar. Lorsqu’ils finissent de ranger, ils sortent. Ils contournent à pied le bloc de maisons par la droite jusqu’à la 50° avenue qu’ils empruntent. À l’angle de la 49° Street se trouve la banque Canada Trust. Ils font un retrait au guichet automatique et rentrent au Black Knight pub, dans la même rue. Omar dit comprendre pourquoi les rues sont vides. « Ils sont tous là ! » Le pub est en effet bondé. Dans le fond de la salle, un groupe écossais chante une chanson gaélique. Les consommateurs applaudissent et boivent. Les serveurs jonglent avec les plateaux surchargés de bouteilles et de verres. Omar s’amuse : « par moment on dirait Tri Yann », « sans cornemuse » sourit Véro. Ils ont commandé et attendent longtemps avant d’être servis. Bière Keith’s et Curry chicken Rotini pour Véro, Sawmill Creek Merlot et soupe de palourdes pour Omar. Pensant qu’on avait omis de lui donner le pain, Omar le réclame. Le garçon semble surpris, « there is not, but we’ll see ». Comment manger sans pain ?

Le lendemain matin ils se rendent à l’Association franco culturelle où on les accueille à bras ouverts, « ah voilà les Français, Victor tu peux venir ? » La discussion est aussitôt enclenchée : la France, le sud, le soleil. Victor est un Parisien installé à Yellowknife depuis plusieurs années. « La directrice se trouve au City-Hall », leur dit-il. Il se propose de les y accompagner. « C’est à deux pas », précise-t-il. En chemin il leur explique de quoi il retourne. Le prince William duc de Cambridge et son épouse, la duchesse Kate Middleton sont en tournée royale dans les TNO. Ils sont attendus d’un instant à l’autre, devant l’esplanade de la mairie. La foule est celle des grands jours dit Victor. Quant à Ange Chaumont, elle est introuvable. Les deux compagnons restent toutefois avec Victor. Le couple royal arrive par hélicoptère. Il est très fortement applaudi. Ce sont des centaines de citoyens de sa majesté la reine d’Angleterre qui se poussent pour approcher (ou serrer la pince) du prince et de la princesse. Des gardes les protègent de la pluie avec leurs grands parapluies noirs. Le prince et la princesse serrent quelques mains… Ils ont le sourire facile devant les innombrables appareils photo des spécialistes et des habitants admirateurs. Des représentants des T’atsaot’ine, ou Couteaux jaunes, portant des tuniques en daim de trappeurs comme celle de Davy Crockett, font un discours de bienvenue, puis entreprennent quelques pas de danse. 

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(‘‘La suite au prochain numéro’’, le [09/30])

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