Asie centrale, Mai 2022

Mardi 10 mai

Un vent violent n’a cessé durant toute la nuit, faisant chanter les tôles du toit de la maison d’hôte. Et ce matin c’est un déluge d’eau qui nous accompagne jusqu’au métro. À la gare nous arrivons parmi les premiers voyageurs. Billets, passeports…. « quai 6, c’est à droite pour Samarcande ». Le train se remplit peu à peu jusqu’au départ, à 9h06 pétantes. Voiture 10, places 3 et 4. Deux rangées de sièges sur la gauche, une rangée d’un seul siège à droite. Les enfants jouent dans le couloir, les adultes discutent gaiement, parlent au téléphone… un vendeur passe de temps à autre proposant chocolat, cacahuètes, pistaches, Nescafé… On demande deux cafés, on a eu deux chocolats chauds (4000X2). Une dame habillée tout de blanc suivie d’un gars en chemisette blanche et pantalon kaki vont et viennent en scrutant les bagages et les voyageurs. Je ne sais s’ils sont flics ou contrôleurs. Un employé de la compagnie passe en criant le nom de la station à venir « Gulistan ! » précédé de quelques mots incompréhensibles (pour nous). Les portables sonnent, beaucoup de sonneries Viber, identiques partout dans le monde (écoutez), c’est agaçant. Le vendeur crie « Na rojny, na rojny… »

Arrivée à Samarcande sous un soleil timide, mais pas de pluie. La chaussée est mouillée. Des hommes s’approchent. Ils tiennent des pancartes représentant des voitures, en fait des taxis. On en prend un. Impression que les embouteillages sont plus importants qu’à Tachkent. Je suis surpris par la grandeur des boulevards et la ville semble immense « Un million d’habitants » me dit le taxi (nos guides indiquent 400.000). Je lui fais constater la quantité énorme de voitures blanches « cette couleur retient mieux la chaleur », voilà la raison de l’engouement pour cette couleur. Il me parle d’une ville à ne pas rater, à 30 km d’ici, le mausolée de El Boukhari et Shari Ah. Il nous propose ses services, tant qu’à faire. Direction notre nouvelle Guest House, à deux pas de l’essentiel, du cœur de la vieille ville « Shahar Markazi ». Bel accueil de Camille. Dans l’heure qui suit notre arrivée elle nous accompagne jusqu’à la grande cité, tout en nous donnant des informations, sur le quartier, sur la villes, puis elle retourne chez elle. Nous continuons jusqu’au cœur de l’ancienne Samarcande, l’immense Régistan, c’est son nom qui signifie « la Place sablonneuse » (en Tadjik). C’est un grand ensemble regroupant trois grandes Madrassa : Ulug Beg (astonome et mathématicien), Chir Dar (lions), Tilla Kari (« couverte d’or »). Il y a quelques centaines de touristes, mais ce n’est pas le grand rush. Tant mieux pour nous. Les plus nombreux semblent être des locaux et Russes (dont certains sont des locaux aussi). Nous sommes restés la bouche bée devant tant de beauté. Dans chaque madrassa nous avons eu à admirer, les informations concernant l’éducation à l’astronomie, au savoir en général, la vie quotidienne des anciens, la poterie au temps de la splendeur de la ville, et toutes les boutiques qui s’y agglutinent. Autour du Registan se trouve un grand jardin fleuri. Certains arbres sont des mûriers et croyez-moi, nous en avons profité. Je vous laisse apprécier les photos.

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